Un peu à l'écart de la Croisette bord de mer et de la très commerciale rue d'Antibes, la rue Hoche, piétonnière, est bordée de restaurants et cafés prisés des cannois. Parmi ces adresses locales, le salon de thé Volupté est le lieu de rendez-vous des jeunes femmes (essentiellement) et des jeunes hommes (accompagnateurs) qui jouent à la vie "upper class" distinguée. Pour le meilleur (un lieu cosy et des grignotages agréables du petit-déj au tea-time en passant par un lunch sur le pouce, autour du concept boutique de thé) et le pire (des voisins de table qui ont l'art de se donner en spectacle).
Les grandes assiettes de salades du midi ont l'air appétissantes, de même que les formules autour de "petits pains garnis" (des sandwiches, mais en effet, élaborés avec différentes variétés de petits pains et des ingrédients de qualité à l'italienne).
La gaufre proposée au petit-déjeuner est probablement réchauffée et ressemble à un "crouton" de gaufre. Le thé vert genmaicha est servi dans les règles de l'art.
Le tiramisu maison s'en sort bien, et les thés glacés en été sont un véritable bonheur rafraichissant.
Le chef japonais Keisuke Matsushima enchante la scène gastronomique niçoise avec quelques tables réjouissantes : un restaurant étoilé, un bistrot, où il exerce ses talents en fusionnant les classiques de la cuisine française avec la créativité japonaise en associations de saveurs.
Le restaurant étoilé propose un menu déjeuner à prix ultra-doux (28 euros EPD) pour une cuisine plus simple que celle proposée le soir, et de qualité remarquable.
En amuse-bouche, la tomate cerise façon pomme d'amour a beaucoup amusé nos papilles, alors que la crème glacée à la truffe les a émoustillées avec une saveur très marquée.
Une terrine de champignons des bois, émulsion à la truffe noire nous ravit en cette saison : une entrée légère et très parfumée
Le loup à la cuisson rosée, artichauts épineux sautés à cru au jus doux-amer de clémentines est une vraie réussite : les produits sont d'une qualité irréprochable, les cuisssons parfaites et les saveurs agréables.
Le dessert est une vraie gourmandise d'enfance : poire rotie, renfermant une crème vanillée chaude, dans une soupe chaude de chocolat noir : servi bien chaud, ce dessert régressif fait des étincelles !
Cette trattoria cannoise ne paye pas de mine, et pourtant, c'est une adresse que les festivaliers se disputent : difficile de trouver un place pour s'y attabler en période de fête du 7ème art ; les journalistes et cinéphiles viennent échanger leurs impressions, accueillis par une Laura charmante et efficace pour satisfaire les gourmets pressés. A l'intérieur, une trancheuse à charcuterie pose le décor ; en terrasse, des tables de bric et de broc.
La carte décline quelque propositions simples et traditionnelles de la cuisine italienne. Mais l'intérêt est surtout d'écouter Laura présenter l'entrée et la pasta du jour, fonction du marché, avec son accent italien... et on s'imagine sur une place de Rome.
En amuse bouche, quelques tranches de charcuterie italienne, parmesan et gressins
Nous avons choisi des raviolini aux foie gras, ultra crémeux, la saveur du fois gras fondu est bien présente, le poivre est ajouté à convenance avec un énorme moulin à l'ancienne, c'est délicieux.
Le tiramisu maison est réputé mais nous avons été déçus... peut-être aurions nous du nous en tenir au classique car la version fruits rouges était particulièrement baclée : spéculoos (ressemblant étrangement à ceux offerts en sachet avec le café) au fond d'un verre, mascapone liquide et fraises trempées, aucune tenue, du vite fait sans travail
L'année dernière, nous avions découvert les gourmandises de Jerôme De Oliveira, champion du monde de la pâtisserie, qui venait d'ouvrir une boutique au sein du dernier né des 5* cannois : le Five Hôtel, qui compte aussi un restaurant gastronomique supervisé par les frères Pourcel, le Sea Sens. On peut déguster les créations de ce jeune pâtissier dans le salon du lobby de l'hôtel, un véritable havre de paix où l'on est accueilli par un service discret et attentif. La pâtisserie fête ses 1 an, et nous attendions avec impatience une nouvelle saison estivale cannoise pour renouer avec le plaisir gustatif d'un tea-time ou d'un café gourmand et découvrir les nouveautés. Malheureusement, le choux vanille que nous avions adoré ne figure plus à la carte, mais d'autres jolis desserts l'ont remplacé.
Parmi les nouveautés, une tarte tatin revisitée, pommes caramélisées et crémeuses entre deux sablés, avec une déliciseuse chantilly vanillée
Le Saint-Honoré est une nouvelle création, colorée et régressive, avec ses petits choux au confit de fraise, sa crème pistache. On le déguste par ses différentes composantes et c'est comme un plaisir d'enfance.
L'exalte au chocolat reste une de nos valeurs sûres, avec son coeur de crème vanillée comme un mystère
On savoure cet exalte avec la formule tea tima : une boisson chaude - ici un chocolat chaud maison façon ganache épaisse que l'on déguste à la cuillère - une pâtisserie et un trio de gourmandises : un financier fleur d'oranger incroyablement fondant, où la noisette remplace l'amande pour une saveur plus affirmée, tempérée par la douceur de la fleur d'oranger ; une guimauve vanille (que je fais fondre dans le chocolat chaud, comme à New-York à la City Bakery...) et un macaron pistache.
Le café gourmand est servi avec quelques douceurs, un macaron, un cake fondant à souhait et humide, une mousse chocolat praliné passion en verrine (un peu sèche dommage, la verrine est trop petite pour garder le moelleux)
Un petit tour dans la boutique avant de repartir
Intuitions by Jerôme De Oliveira, rue Bivouac Napoleon, Cannes,