Miznon est un restaurant de street food bien connu à Tel-Aviv, et pour notre bonheur de manger sur le pouce, le concept vient de s'installer au cœur du marais.
Le lieu, décoré de tables hautes en bois brut et de caisses de légumes frais, offre une vue sur la cuisine où se mitonnent les pitas, dans un joyeux bazar survolté.
C'est bondé, succès oblige, vitalité débordante et contagieuse, on fait connaissance, on se met à participer en musique à la chorégraphie ambiante.
Il faut absolument goûter le chou fleur au four, braisé et parfumé, pour accompagner une pita garnie de produits frais et cuisinés à la minute comme ce jour là un bœuf bourguignon (clin d'œil aux métissages gustatifs!). Tout est excellent car réalisé sous vos yeux. La contrepartie, un peu d'attente, en vaut la peine, et d'ailleurs le spectacle est tellement galvanisant que l'on ressort rempli d'énergie ! On peut déguster sur place même si trouver un siège exige quelque patience, ou emporter son sac en kraft dans le métro (et faire profiter le compartiment des effluves de chou fleur... Spécial clin d'œil à Foodie Froggy, blogueuse culinaire qui n'hésite pas à tenter l'aventure !!!)
Saturne, table cave et concept dans l'air du temps, déco en bois clair, cuisine ouverte, équipe jeune et slow-attitude : nous avions envie de goûter les créations audacieuses façon "slash", associations inédites de produits qui pour certains font leur retour dans les assiettes. Sven Chartier et Ewen Lemoigne forment un duo complémentaire entre l'assiette et le verre, et nous aimons bien cette jeune génération qui bouscule un peu les habitudes gustatives, bien que nous apprécions aussi les classiques ayant fait leur preuve. La diversité en cuisine et ailleurs, c'est stimulant.
Le menu change chaque jour, ce qui est toujours bon signe.
En entrée foie gras et gnocchi, consommé de perdreau et trompettes de la mort, lesquelles sont cuisinées d'une étonnante manière séchée brûlée un peu déroutante. Le foie gras poêlé est excellent.
Ensuite la lotte, salsifis, fenouil, coques et langoustines en jus : belle fraîcheur du poisson, la cuisson façon beurre brûlé des légumes ne nous emballe pas vraiment cependant.
Le dessert est tout aussi surprenant puisqu'il s'agit d'un crémeux chocolat (excellent, peu sucré et corsé) avec glace topinambour. Un choix vivement conseillé par notre serveuse, et une composition que nous avons bien aimé.
Se laisser surprendre, faire confiance, et s'aventurer dans des saveurs inédites : c'est ce qu'offre ce voyage en planète saturne. Les produits sont de grande qualité, leur travail en cuisine ne laisse pas indifférent mais ne convainc pas toujours, et après tout, pourquoi pas : c'est inattendu, et il faut parfois exercer son palais !
J’apprécie beaucoup les moments passés dans les restaurants et lounges des hôtels Mandarin Oriental. Le service est toujours bienveillant et personnalisé, attentif et discret. Jamais de déception, une valeur sûre pour une parenthèse apaisante.
A NYC, le breakfast avec vue sur Columbus Circle nous enchante, le déjeuner au restaurant Asiate a séduit nos papilles, les scones du teatime sont divins. A Londres, c’est un lunch by Heston Blummental qui est un spectacle pour les yeux autant qu’une expérience gustative. A Paris, le french toast du petit-déjeuner est un délice, les pâtisseries du goûter très subtiles.
Sachant que Thierry Marx officie aux cuisines du MO Paris, nous avions très envie depuis longtemps de nous attabler au restaurant gastronomique « Sur Mesure » ».
La décoration en fait une bulle apaisante coupée du monde, l’atmosphère est étonnante et on a l’impression de s’embarquer pour un voyage dans une dimension inconnue.
Ce jour-là, la carte du déjeuner propose de composer son menu selon le nombre de plats souhaité.
Le petit pain vapeur est tout doux, j’aime beaucoup cette texture de pain. On ne peut s’empêcher de le beurrer, c’est un plaisir très régressif.
Voici l’endive travaillée par Thierry Marx en déclinaison crue façon tartare, en mousse au jambon truffé, braisée. C’est le potentiel d’un produit qui se révèle dans différentes associations : c’est aussi savoureux que ludique, et particulièrement aromatique.
Ensuite, un plat signature de T. Marx qu’il ne faut pas manquer : le risotto de soja, huitre et cèpes au parfum truffe. La texture est étonnante, les saveurs sont puissantes, une vraie réussite.
Les simples de la mer en différentes cuissons et association, avec une mousse d’artichaut et un homard excellent.Le bouillon dashi se déguste en alternance. La cuisine moléculaire se fait discrète : ce sont les produits de qualité et les saveurs qui sont au premier plan. La technique et la chimie ne sont là que pour magnifier le produit et ne sont pas une fin en soi.
Que dire du dessert ? un régal pour la gourmande tendance sucrée que je suis. Un « sweet bento », c’est le concept proposé qui permet de goûter à l’ensemble de ces merveilles de saveurs et textures, des classiques réussis et des créations moléculaires : un final en apothéose !
Nous avions déjà beaucoup apprécié la formule breakfast gastronomique (un véritable enchantement le matin!) de La Scène au Prince de Galles Paris. Retour au lever du jour pour une version plus causal et tout aussi délicieuse au bar. On retrouve les viennoiseries créatives de Yann Couvreur, comme cette brioche feuilletée roulée pistache chocolat, ainsi que les confitures et beurres Bordier. On apprécie la décoration Bruno Borrione, la vaisselle épurée magnifique.
Cette fois nous testons le pain perdu, excellent, mousseux et savoureux, d'une texture incroyable, accompagné d'une crème fouettée vanillée veloutée.
Le service est comme d'habitude d'une douceur toute bienveillante. La journée peut commencer avec ce petit moment de bonheur!
Le bar Les Heures rythme la vie de l'hôtel Prince de Galles, autour des créations culinaires du Chef Stéphanie Le Quellec. Bar Les Heures - 33, avenue George V, 75008 Paris
C'est dans le patio d'hiver chauffé, véritable havre de paix et de silence, à la végétation luxuriante, que je me suis régalée d'un mont-blanc de saison d'une incroyable légereté, en me réchauffant d'un thé vert pure origine servi dans les règles de l'art, avec la bienveillance habituelle du service soucieux de vous faire passer un moment exceptionnel.
Mandarin Oriental, 251 rue St Honoré, Paris 1, site web
J'apprécie rarement les tartes tropéziennes, souvent trop sèches et étouffantes, garnies d'une crème lourde : ce n'est pas une pâtisserie particulièrement raffinée. Mais il m'arrive d'être agréablement surprise par une tropézienne travaillée par un grand pâtissier : ce fut le cas avec celle de Jérôme de Oliveira chez Intuitions à Cannes, qui propose une brioche aérienne bien humide et parfumée à la fleur d'oranger, avec une crème particulièrement veloutée. J'en parlerai bientôt, avec une revue de ses créations automnales. A Paris, j'ai tenté celle de Gérard Mulot dont j'avais eu quelques échos plutôt positifs.
Les créations de Gérard Mulot sont toutes très tentantes. Malheureusement, l'accueil de la boutique rue de Seine est glacial et peu aimable.
Que donne cette tropézienne : plutôt réussie, la texture est agréable, fraîche, assez aérienne, mais la saveur est loin d'être remarquable : une note de vanille (dont on perçoit les grains : bon point) et c'est tout. Il me manque la note d'orange confite et de fleur d'oranger...
J'avoue que la prolifération de macarons, souvent produits en quantité industrielle y compris par les pâtissiers renommés rend difficile la comparaison. Ce ne sont donc pas les macarons qui m'attirent chez pierre Hermé mais les pâtisseries. Malheureusement j'avais été un peu déçue par le "carrément chocolat", alors que je suis une inconditionnelle de la fève de cacao. Trop sophistiqué et finalement trop "gras", n'apportant rien d'exceptionnel s'agissant des saveurs. Cette fois, j'ai tenté le deux-mille feuilles praliné, et je ne comprends pas cette pulsion soudaine en passant devant la boutique puisque a priori, je n'aime pas le praliné et très peu les feuilletages... Et ce fût une révélation ! Le feuilleté est croustillant caramélisé, extase à chaque bouchée... quant à la crème pralinée, il s'agit d'une mousseline légère et veloutée mais incoyablement parfumée ! Les textures autant que les saveurs m'ont complètement séduite.
Et toujours la collection Ispahan, signature du chef
La pâtisserie Ciel est dédiée à la dégustation des "angel cakes", gâteaux ultra légers faits de blancs d'oeufs et de sucre. Un petit comptoir à la japonaise (quelques places seulement) permet de l'accompagner d'un thé grand cru de la maison Jugetsudo sur place. Il est également possible de déjeuner, ou de dîner : le soir, c'est les whiskies qui sont à l'honneur.
La pâtissière Aya Tamura a un beau parcours : Jules Verne, Mandarin Oriental. Et c'est en association avec le restaurant Sola tout proche que cette boutique a vu le jour.
Les angel cakes se déclinent en différentes saveurs : chocolat, vanille, framboise, pour les classiques ; yuzu, sésame noir, matcha pour les touches japonisantes.
Il est tentant de déguster sur place, le lieu est clair, zen et apaisant, mais les boîtes dans lesquelles sont emballés individuellement les angel cakes sont si mignonnes que ce sera à emporter !
Je m'attendais à une texture spongieuse et une saveur un peu fade... Mais quelle surprise de découvrir cette pâtisserie tout en légèreté et fondant, comme un financier meringué aérien, avec un parfum cacao bien présent. Très peu sucré, très équilibré, et véritablement addictif !
La cuisine d'Hélène Darroze est à son image, généreuse et bienveillante. En entrant dans sa "salle à manger", le restaurant de la rue d'Assas à Paris, on se sent immédiatemment convié à un moment de plaisir. L'acceuil est chaleureux, l'espace cosy et feutré.
Pour nous ouvrir l'appétit, une focaccia toute chaude, d'un moelleux mémorable, littéralemment addictive, et de fines tranches de jambon de bigorre découpées devant vous, à picorer à partager. De bons produits, de la simplicité, voilà qui installe une athmosphère de convivialité qui va faire de ce repas un moment heureux.
La formule proposée au déjeuner comprend deux entrées du jour, un plat au choix à la carte et le dessert du jour. Ce jour-là, la première entrée était une crème brûlée de foie gras, sorbet granny smith et espuma cacahuète. Très réussi avec la saveur du foie gras qui domine, une touche d'acidité avec la pomme verte et une écume enveloppante, douce et boisée. Le jeu de textures rend la dégustation très agréable en bouche.
La deuxième entrée est un risotto ultra crémeux, parfaitement réussi, au homard, émulsion parmesan. Un délicieux moment de dégustation. D'autant qu'à priori, je n'apprécie pas le risotto, mais voilà, quand je me sens entre de bonnes mains, je me laisse porter : dans cette ambiance conviviale et généreuse, j'étais certaine que ce risotto-là serait merveilleux.
Pour le plat à la carte, j'ai choisi le foie gras, c'est l'un des produits de prédilection d'Hélène Darroze. Poêlé, fondant et savoureux, accompagné de mirabelles rôties (association qui m'a enchantée) et de choux de bruxelles, condiment gomasio.
Le dessert, chocolat évidemment, incroyable, en différentes textures et arômes, qui comble l'amatrice de chocolat noir corsé que je suis.
Quelques mignardises offertes avec le café et on s'en va, léger et heureux : un repas chez Hélène Darroze, c'est une parenthèse enchantée, un vrai remède à la morosité.
Le concept est tout nouveau et enthousiasmant : faire du petit-déjeuner une expérience gastronomique. C'est la belle idée qui a conduit l'équipe du restaurant La Scène à l'hôtel Prince de Galles - avec l'impulsion de la talentueuse chef Stéphanie Le Quellec - à concevoir un petit-déjeuner haute couture, réalisé à la minute dans les cuisines ouvertes sur la salle. Pour ceux qui comme moi considèrent le petit-déjeuner comme un vrai repas, c'est un véritable bonheur !
L'accueil est charmant, distingué et bienveillant, d'une grande disponibilité pour partager une connaissance des produits sélectionnés : thés d'exception, cafés grands crus travaillés comme des liqueurs, confitures Ferber, pâtes à tartiner maison, viennoiseries revisitées par les chefs, plats autour des oeufs élaborés comme ceux d'un dîner gastronomique, gourmandises...
Le petit-déjeuner commence par un amuse-bouche clin d'oeil à la poire belle hélène
Se poursuit par des pains et viennoiseries : le croissant est retravaillé dans une forme escargot, la brioche vanillée est divine...
Les beurres bordier sont parfumés : à la vanille (exquis), au yuzu, demi-sel, nature
Et de confitures et pâtes à tartiner maison, miel
Nous choisissons un plat sucré : la brioche perdue caramélisée, qui se présente comme un cube, accompagné d'une crème citronnée et d'une crème fouettée à la minute, c'est délicieux
On accompagne d'un thé vert earl grey (c'est rare !) servi dans les règles de l'art avec sablier pour l'infusion.
La salle est très agréable, calme, avec des éclairages optimisés selon le moment de la journée et l'ambiance.
La formule nous a enchantés, l'accueil et le service ont rendu ce moment exceptionnel, et nous n'avons qu'une envie : le partager de nouveau avec les êtres chers que l'on a envie de régaler !
La Scène, Hotel Prince de Galles, avenue Georges V, Paris, toutes les informations sur le site web