Nous avions eu un coup de cœur pour ce néobistrot à Lyon : retour au Palegrié pour retrouver la cuisine de Guillaume Monjuré, l'accueil bienveillant et les conseils de Chrystel s'agissant des vins et bières. Le menu change chaque jour selon le marché et les inspirations du chef.
Nous débutons avec un velouté de chicons très onctueux, l'amertume tonique du légume est très bien équilibrée par la rondeur de l'œuf basse température : un plat réconfortant pour nous mettre en appétit
Nous avons adoré cet onglet de veau ultra tendre, riz soufflé qui apporte une étonnante saveur grillée sucrée, champignons et crème savoureuse
Le dessert est un peu décevant. Les desserts "slash" du Palegrié se renouvellent peu, il s'agit toujours d'une déclinaison crème glace meringue : ici marron / vanille / meringue sans grand relief.
Encore une meringue offerte avec l'addition : nous avions préféré les madeleines fondantes la dernière fois.
C'est toujours un plaisir de s'attabler au Palegrié, la certitude de passer un moment réconfortant tant par l'accueil que par la cuisine. Réserver une semaine à l'avance.
Nous avons voulu un lieu simple et convivial.C'est avec vous que nous allons partager nos passions, le vin et la cuisine. C'est ainsi que nous allons vous proposer une cuisine au goût du jour en travaillant au plus près les saisons avec nos fournisseurs et producteurs.
Miznon est un restaurant de street food bien connu à Tel-Aviv, et pour notre bonheur de manger sur le pouce, le concept vient de s'installer au cœur du marais.
Le lieu, décoré de tables hautes en bois brut et de caisses de légumes frais, offre une vue sur la cuisine où se mitonnent les pitas, dans un joyeux bazar survolté.
C'est bondé, succès oblige, vitalité débordante et contagieuse, on fait connaissance, on se met à participer en musique à la chorégraphie ambiante.
Il faut absolument goûter le chou fleur au four, braisé et parfumé, pour accompagner une pita garnie de produits frais et cuisinés à la minute comme ce jour là un bœuf bourguignon (clin d'œil aux métissages gustatifs!). Tout est excellent car réalisé sous vos yeux. La contrepartie, un peu d'attente, en vaut la peine, et d'ailleurs le spectacle est tellement galvanisant que l'on ressort rempli d'énergie ! On peut déguster sur place même si trouver un siège exige quelque patience, ou emporter son sac en kraft dans le métro (et faire profiter le compartiment des effluves de chou fleur... Spécial clin d'œil à Foodie Froggy, blogueuse culinaire qui n'hésite pas à tenter l'aventure !!!)
Saturne, table cave et concept dans l'air du temps, déco en bois clair, cuisine ouverte, équipe jeune et slow-attitude : nous avions envie de goûter les créations audacieuses façon "slash", associations inédites de produits qui pour certains font leur retour dans les assiettes. Sven Chartier et Ewen Lemoigne forment un duo complémentaire entre l'assiette et le verre, et nous aimons bien cette jeune génération qui bouscule un peu les habitudes gustatives, bien que nous apprécions aussi les classiques ayant fait leur preuve. La diversité en cuisine et ailleurs, c'est stimulant.
Le menu change chaque jour, ce qui est toujours bon signe.
En entrée foie gras et gnocchi, consommé de perdreau et trompettes de la mort, lesquelles sont cuisinées d'une étonnante manière séchée brûlée un peu déroutante. Le foie gras poêlé est excellent.
Ensuite la lotte, salsifis, fenouil, coques et langoustines en jus : belle fraîcheur du poisson, la cuisson façon beurre brûlé des légumes ne nous emballe pas vraiment cependant.
Le dessert est tout aussi surprenant puisqu'il s'agit d'un crémeux chocolat (excellent, peu sucré et corsé) avec glace topinambour. Un choix vivement conseillé par notre serveuse, et une composition que nous avons bien aimé.
Se laisser surprendre, faire confiance, et s'aventurer dans des saveurs inédites : c'est ce qu'offre ce voyage en planète saturne. Les produits sont de grande qualité, leur travail en cuisine ne laisse pas indifférent mais ne convainc pas toujours, et après tout, pourquoi pas : c'est inattendu, et il faut parfois exercer son palais !
J’apprécie beaucoup les moments passés dans les restaurants et lounges des hôtels Mandarin Oriental. Le service est toujours bienveillant et personnalisé, attentif et discret. Jamais de déception, une valeur sûre pour une parenthèse apaisante.
A NYC, le breakfast avec vue sur Columbus Circle nous enchante, le déjeuner au restaurant Asiate a séduit nos papilles, les scones du teatime sont divins. A Londres, c’est un lunch by Heston Blummental qui est un spectacle pour les yeux autant qu’une expérience gustative. A Paris, le french toast du petit-déjeuner est un délice, les pâtisseries du goûter très subtiles.
Sachant que Thierry Marx officie aux cuisines du MO Paris, nous avions très envie depuis longtemps de nous attabler au restaurant gastronomique « Sur Mesure » ».
La décoration en fait une bulle apaisante coupée du monde, l’atmosphère est étonnante et on a l’impression de s’embarquer pour un voyage dans une dimension inconnue.
Ce jour-là, la carte du déjeuner propose de composer son menu selon le nombre de plats souhaité.
Le petit pain vapeur est tout doux, j’aime beaucoup cette texture de pain. On ne peut s’empêcher de le beurrer, c’est un plaisir très régressif.
Voici l’endive travaillée par Thierry Marx en déclinaison crue façon tartare, en mousse au jambon truffé, braisée. C’est le potentiel d’un produit qui se révèle dans différentes associations : c’est aussi savoureux que ludique, et particulièrement aromatique.
Ensuite, un plat signature de T. Marx qu’il ne faut pas manquer : le risotto de soja, huitre et cèpes au parfum truffe. La texture est étonnante, les saveurs sont puissantes, une vraie réussite.
Les simples de la mer en différentes cuissons et association, avec une mousse d’artichaut et un homard excellent.Le bouillon dashi se déguste en alternance. La cuisine moléculaire se fait discrète : ce sont les produits de qualité et les saveurs qui sont au premier plan. La technique et la chimie ne sont là que pour magnifier le produit et ne sont pas une fin en soi.
Que dire du dessert ? un régal pour la gourmande tendance sucrée que je suis. Un « sweet bento », c’est le concept proposé qui permet de goûter à l’ensemble de ces merveilles de saveurs et textures, des classiques réussis et des créations moléculaires : un final en apothéose !
Nous avions déjà beaucoup apprécié la formule breakfast gastronomique (un véritable enchantement le matin!) de La Scène au Prince de Galles Paris. Retour au lever du jour pour une version plus causal et tout aussi délicieuse au bar. On retrouve les viennoiseries créatives de Yann Couvreur, comme cette brioche feuilletée roulée pistache chocolat, ainsi que les confitures et beurres Bordier. On apprécie la décoration Bruno Borrione, la vaisselle épurée magnifique.
Cette fois nous testons le pain perdu, excellent, mousseux et savoureux, d'une texture incroyable, accompagné d'une crème fouettée vanillée veloutée.
Le service est comme d'habitude d'une douceur toute bienveillante. La journée peut commencer avec ce petit moment de bonheur!
Le bar Les Heures rythme la vie de l'hôtel Prince de Galles, autour des créations culinaires du Chef Stéphanie Le Quellec. Bar Les Heures - 33, avenue George V, 75008 Paris
Le Cannet, commune limitrophe de Cannes, ne présente pas un intérêt majeur, mais cependant deux bonnes raisons qui justifient un détour : la présence du chef étoilé Bruno Oger à la Villa Archange, et le musée Bonnard, récemment rénové, dans la demeure où vécut le peintre. Après l'exposition de cet été 2013 consacrée au Nu, c'est en cherchant un café aux alentours que nous sommes tombés sur Le Palet fondant, juste en face, et découvert une spécialité chocolatée qui ravira les amateurs de cacao noir corsé.
Donc juste en face du musée, la terrasse du Palet fondant
Et les tentations de la maison
Dont la spécialité, le palet fondant, une extase...
Un peu à l'écart de la Croisette bord de mer et de la très commerciale rue d'Antibes, la rue Hoche, piétonnière, est bordée de restaurants et cafés prisés des cannois. Parmi ces adresses locales, le salon de thé Volupté est le lieu de rendez-vous des jeunes femmes (essentiellement) et des jeunes hommes (accompagnateurs) qui jouent à la vie "upper class" distinguée. Pour le meilleur (un lieu cosy et des grignotages agréables du petit-déj au tea-time en passant par un lunch sur le pouce, autour du concept boutique de thé) et le pire (des voisins de table qui ont l'art de se donner en spectacle).
Les grandes assiettes de salades du midi ont l'air appétissantes, de même que les formules autour de "petits pains garnis" (des sandwiches, mais en effet, élaborés avec différentes variétés de petits pains et des ingrédients de qualité à l'italienne).
La gaufre proposée au petit-déjeuner est probablement réchauffée et ressemble à un "crouton" de gaufre. Le thé vert genmaicha est servi dans les règles de l'art.
Le tiramisu maison s'en sort bien, et les thés glacés en été sont un véritable bonheur rafraichissant.
Le chef japonais Keisuke Matsushima enchante la scène gastronomique niçoise avec quelques tables réjouissantes : un restaurant étoilé, un bistrot, où il exerce ses talents en fusionnant les classiques de la cuisine française avec la créativité japonaise en associations de saveurs.
Le restaurant étoilé propose un menu déjeuner à prix ultra-doux (28 euros EPD) pour une cuisine plus simple que celle proposée le soir, et de qualité remarquable.
En amuse-bouche, la tomate cerise façon pomme d'amour a beaucoup amusé nos papilles, alors que la crème glacée à la truffe les a émoustillées avec une saveur très marquée.
Une terrine de champignons des bois, émulsion à la truffe noire nous ravit en cette saison : une entrée légère et très parfumée
Le loup à la cuisson rosée, artichauts épineux sautés à cru au jus doux-amer de clémentines est une vraie réussite : les produits sont d'une qualité irréprochable, les cuisssons parfaites et les saveurs agréables.
Le dessert est une vraie gourmandise d'enfance : poire rotie, renfermant une crème vanillée chaude, dans une soupe chaude de chocolat noir : servi bien chaud, ce dessert régressif fait des étincelles !
C'est dans le patio d'hiver chauffé, véritable havre de paix et de silence, à la végétation luxuriante, que je me suis régalée d'un mont-blanc de saison d'une incroyable légereté, en me réchauffant d'un thé vert pure origine servi dans les règles de l'art, avec la bienveillance habituelle du service soucieux de vous faire passer un moment exceptionnel.
Mandarin Oriental, 251 rue St Honoré, Paris 1, site web
J'apprécie rarement les tartes tropéziennes, souvent trop sèches et étouffantes, garnies d'une crème lourde : ce n'est pas une pâtisserie particulièrement raffinée. Mais il m'arrive d'être agréablement surprise par une tropézienne travaillée par un grand pâtissier : ce fut le cas avec celle de Jérôme de Oliveira chez Intuitions à Cannes, qui propose une brioche aérienne bien humide et parfumée à la fleur d'oranger, avec une crème particulièrement veloutée. J'en parlerai bientôt, avec une revue de ses créations automnales. A Paris, j'ai tenté celle de Gérard Mulot dont j'avais eu quelques échos plutôt positifs.
Les créations de Gérard Mulot sont toutes très tentantes. Malheureusement, l'accueil de la boutique rue de Seine est glacial et peu aimable.
Que donne cette tropézienne : plutôt réussie, la texture est agréable, fraîche, assez aérienne, mais la saveur est loin d'être remarquable : une note de vanille (dont on perçoit les grains : bon point) et c'est tout. Il me manque la note d'orange confite et de fleur d'oranger...